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Journée européennes du patrimoine 2023

à la villa d'Antone

 

16 et 17 septembre 2023 - 87260 Pierre-Buffière

 

 

UN PEU DE BOTANIQUE... ET LA FAUNE

La faune et la flore ne font pas toujours bon ménage.


Au printemps 2018 tous les buis du site de la villa d'Antone ont été ravagés par un papillon nocturne connu sous l'appellation de pyrale du buis.

 

La Pyrale du buis (Cydalima perspectalis) est une espèce de lépidoptères de la famille des Crambidae, originaire d'Extrême-Orient. Introduite accidentellement en Europe dans les années 2000, elle y est rapidement devenue invasive.

 

La chenille de ce papillon nocturne ne semble consommer que des feuilles de buis, et l'invasion de l'espèce provoque de lourds dégâts dans les populations européennes de buis, ornementales ou sauvages.


Un an après quelques pieds de buis semblent reverdir... Peut-être jusqu'au prochain festin de cette petite chenille bien ennuyeuse.

 Espérons qu'elle passera son chemin.

Le bouillon blanc ou molène

 

 

 

Bouillon blanc, molène, herbe de Saint-Fiacre ou cierge de Notre Dame, c’est peut être la plus belle des « mauvaises herbes » du jardin. Elle est dédiée à Saint Fiacre, patron des jardiniers. Elle aime les anciennes taupinières, les pieds de mur, les endroits ensoleillés.
La première année, elle développe une belle rosette de grandes feuilles ovales, couverte d’un duvet blanchâtre épais. La deuxième année, au printemps, une hampe florale duveteuse apparait, très robuste, elle peut atteindre 1,50 m de haut.     Des fleurs soudées, jaune pale, au toucher doux, apparaissent (5 pétales étalés et étamines orangées).
Le nom latin, verbascum thapsus, est, pour certains, de la même famille que « barba », la barbe, à cause de l’aspect velu de la feuille.

D’autres le rapprochent de "verbum",  la parole, car la plante est indiquée contre la toux rauque, les fleurs du bouillon blanc sont expectorantes et adoucissantes (mélange pectoral de mauve, violette, tussilage, coquelicot et bouillon blanc). « Il guérit toutes les fluxions et les affections des yeux » Pline XXV, 143.

 

 

 

 

 

 

 

 

On doit éviter de consommer les graines qui sont toxiques. Elles ont servi de « poison » de pêche, d’où le nom « piscatoria », herbe aux pécheurs, à cause d’un effet somnifère sur les poissons (jetées dans l’eau dormante, elles endorment le poisson qui les mange).
Les feuilles fraiches, bouillies dans du lait, constituent un remède pour faire murir les abcès et panaris.
Un usage qui se rapporte à son nom de « cierge de Notre-Dame » : les tiges florales séchées, enduites de graisse, ont servi de torche.

 

En occitan : l’erba blonda, lo bolhon blanc

 

 

                                                                              ( Fleur de molène

                                                                               ou bouillon blanc)

La grande mauve est présente sur le site d'Antone

Mauve sylvestre(Malva sylvestris), mauve sauvage, grande mauve, famille des Malvacées.

Originaire d'Asie et du Bassin méditerranéen, la mauve sylvestre est devenue une espèce très commune que l'on rencontre facilement à l'état sauvage, dans les champs, le long des chemins et des routes, et même dans certains lieux inhospitaliers comme les terrains vagues (espèce en expansion). Elle est peu exigeante, à condition qu'elle ait du soleil. Cette plante bisannuelle de 30 à 100 cm de hauteur porte de grandes feuilles dentelées vert foncé et, de juin à octobre, donne une abondante floraison bien gracieuse de corolles d'un beau mauve rosé, rehaussé de stries violettes, qui s'épanouissent en 5 pétales. Ses fruits sont circulaires (comme de « petits fromages ronds »).Les feuilles et les jeunes tiges tendres de cette plante étaient très appréciées comme légume de saison depuis des temps immémoriaux. Les  feuilles de mauve restent tendres durant toute la vie de la plante, feuilles et fleurs se consommant crues ou cuites. Les Grecs et les Romains  se délectaient de ses feuilles tendres, tout en lui reconnaissant des vertus médicales.

 

Les Romains tenaient la mauve en haute estime et ont vite préféré  la cultiver dans leurs potagers plutôt que d'aller la cueillir à la campagne. Cicéron en recommandait la consommation parce qu'elle était - écrivait-il - aussi propre à modérer les passions et à stimuler la liberté d'esprit qu'à nourrir sainement. Elle était ainsi l'un des remèdes favoris d'Hippocrate, le "père de la médecine", ou encore de Pythagore, qui l'utilisait contre la constipation.

Apicius donne une recette de fleurs de mauve avec de l’oenogarum  (sauce composée de garum, vin de paille, poivre). Il accompagne également  les fèves et les pois de fleurs de mauves.

 

 Au Moyen Age, elle faisait partie intégrante des fameux jardins de plantes rares ou "carrés de simples", qui mettaient à l'honneur les plantes médicinales. Charlemagne imposa même qu'on la cultive pour ses appréciables propriétés thérapeutiques. Aujourd'hui encore, on lui reconnaît les mêmes bienfaits anti-inflammatoires, adoucissants, expectorants et laxatifs. Parmi les principaux constituants de la grande mauve, on distingue les mucilages (sorte de gel protecteur  constitué d’anthocyanosides, de  malvidine, de pectine, de provitamine A, de  vitamines B et C), pour leur action apaisante et les flavonoïdes, tanins et anthocyanes (dont la malvine qui donne sa couleur à la plante), pour leur rôle protecteur et antioxydant.

 

En occitan :  la mauva, l’erba de fumarzon (fumarzon, sans doute altération de fromatjon, l’herbe des fromages, allusion à la forme des fruits, ronds et aplatis, comestibles)

La cardère sauvage (Dipsacus fullonum) présente sur le site d'Antone

C'est une plante bisannuelle, de 70 cm à 1,5 m de haut. Les feuilles opposées par paires le long de la tige sont soudées par leur base deux à deux et forment une cuvette dans laquelle l'eau de pluie peut s'accumuler, d'où le nom vernaculaire de « cabaret des oiseaux ».

Les fleurs, de couleur rose lilas, sont groupées en ovales de 5 à 9 cm de long. Ces capitules sont entourés d'un involucre formé de longues bractées munies d'aiguillons piquants. De petites bractées piquantes sont insérées entre les fleurs.

La morille, une visiteuse du printemps à Antone... mais où exactement ?

Les morilles sont des champignons printaniers appartenant
à la sous-division des Ascomycètes, qui sont des champignons microscopiquement
caractérisés par la présence d'asques, contenant des ascospores.
De part leur goût très délicat et par la fascination qu'elles exercent,
les morilles sont très recherchées dès la fonte des neiges.
Si les morilles sont célèbres entre autre pour leur comestibilité,
il ne faut pas perdre de vue qu'elles sont très toxiques à l'état cru, comme d'ailleurs
la plupart des autres champignons apparentés, présentés dans ce dossier. 
Il faut également éviter de les consommer fraîches et les faire sécher, afin d'éviter
de rares mais graves intoxications d'ordre neurologiques.

samedi 15 mars 2014 à la Villa

Nous étions là, armés de râteaux, balais et sacs,
pour combattre la Feuille. La feuille sèche, c’est bien, elle se laisse ramasser facilement et, elle nous laisse le temps de regarder ce qui pousse dessous ou à côté. L’arum tacheté tapisse le sol boisé de la villa (arum maculatum).

 

Arum tacheté (arum maculatum)
arum maculatum
L’hiver a été rude et l’arum est quelquefois bien anémié comme ici sur le grand mur ouest, L’hiver a été rude et l’arum est quelquefois bien anémié comme ici sur le grand mur ouest.
L’anémie chronique se soigne, nous voilà rassurés,
L’arum tacheté tapisse le sol boisé de la villa. Et quelquefois, il se montre très courageux face au monstre moderne
Le chardon sort ses griffes

Et le bouillon blanc (verbascum th.) fait son apparition au milieu d’une végétation variée (à déterminer plus tard), il va fleurir à partir de juillet et il va surtout grandir (il peut atteindre 2 mètres !)

 

 

Le tapis de violettes est assez réussi, ce sont peut êtres des violettes odorantes (viola odorata), à rechercher,

 

corydalis solida ou corydale solide

Et puis, un peu plus loin, face aux murs ouest, on traverse le chemin, et, en contrebas, là aussi, un tapis de fleurs plutôt violettes, un peu odorantes, des corydales, entre le lierre et les feuilles sèches (corydalis solida ou corydale solide, espèce assez rare en France, localisée aux bois de certaines vallées du Limousin, surtout Briance et Vienne)

  • Sites archéologiques et végétation

Les premières recherches sur la relation entre la végétation et les sites archéologiques ont été faites à l’initiative de Jean Michel Desbordes, il y a une trentaine d’année.

Les premiers travaux ont été effectués notamment par Axel Ghestem, professeur de botanique et l’équipe de recherche du laboratoire de Botanique de la faculté de Pharmacie de Limoges. L’essentiel de leurs travaux a été publié dans les « Travaux d’archéologie limousine ».

Les auteurs ont mis en évidence la spécificité de la flore des sites archéologiques. Des analyses précises de la végétation dans différentes stations d’un site archéologique sont faites, elles sont comparées à la végétation « témoin » hors du site. Une analyse chimique comparative du sol dans le site et hors du site est également effectuée.

Il existe donc des espèces indicatrices des vestiges archéologiques.

  • Végétation et vestiges gallo-romains de la villa d’Antone

Les vestiges occupent le sommet d’une colline culminant à 320 m, composée essentiellement de gneiss et de granites, à l’extrémité d’une ligne d’interfluve (la Briance descendant des hauteurs du Mont Gargan et le Blanzou).

Les parcelles qui renferment les vestiges sont dénommées « les Boissières » toponyme dérivé de Buxus (buis en latin). Les buis sont encore très répandus autour des zones fouillées. Ils sont toujours présents dans les fourrés, sous les futaies, ou dans les haies.

Les fouilles anciennes (1862 à 1864, puis de 1934 à 1940) ont laissé d’importants remblais d’extraction. Ces remblais, envahis par la végétation, ont été débroussaillés depuis 2010.

Sur les ruines gallo-romaines, les espèces thermo-xérophiles sont nombreuses (espèces qui affectionnent les sols secs et bien drainés, chauds).

Les espèces rudérales (qui poussent sur les décombres) sont très abondantes sur le site archéologique. Les particules de mortier, matériau employé pour la construction par les gallo-romains se retrouve dans le sol et donne un PH élevé (sol très peu acide).

Sur une pente très raide en contrebas du site, au-dessus de la Briance, s‘est développé un fourré assez dense de buis, d’aubépine, sous couvert de tilleuls et de charmes en haut de pente, de frênes en bas.

  • Nous allons nous intéresser plus particulièrement à la flore des ruines gallo-romaines.

Les buis sont présents partout, ...
...dans les ruines...
...dans les haies et les futaies...etc
Eperon rocheux aux abords de la villa

La faune rencontrée lors de nos séjours sur le site de la villa

Il n'est pas rare, lorsque nous nettoyons les vestiges, que nous rencontrions à la belle saison ce magnifique spécimen de coléoptère, le scarabée carabe.

 

Scarabée à reflet cuivre et bronze

Coleoptera
Famille : Carabidae
Genre espèce : Calosoma sycophanta

Calosoma sycophanta ou Grand calosome ou Calosome doré ou Calosome sycophante est un grand coléoptère européen (30 mm en moyenne, avec des variations de 25 à 35 mm), forestier, caractérisé par des reflets métalliques.

Il appartient au genre Calosoma, classé dans la famille des Carabidae, dans l'ordre des Coléoptères.

C'est une espèce qui semble en régression, et localement rare (par exemple en Alsace) ou disparue, mais jugée utile pour la sylviculture, et pour la lutte contre les pullulations cycliques (3 ans en général) de la chenille processionnaire du chêne ainsi que contre les invasions de processionnaires du pin.

 

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